race. Le petit Brabançon, un chien trop rare qui mérite à être connu.
Un clown en miniature zoom Souvent confondu avec le carlin, il est de la même lignée que le griffon belge et le griffon bruxellois. Photo V. Grossemy
Chien très agréable dépourvu de toute agressivité, le petit brabançon est encore méconnu malgré son implantation non récente en France.
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Appartenant au groupe 9, ce chien belge de petit format est robuste, équilibré, vif et intelligent. Le mâle pèse entre 4 et 5 kg et la femelle entre 3 et 4 kg, pour une taille de 18 à 20,5 cm. Griffon belge, griffon bruxellois et petit brabançon sont issus d'un petit chien à poil dur portant le nom de «Smousje», originaire de Bruxelles depuis des siècles. Un couple de griffons bruxellois peut avoir des petits griffons… et des petits brabançons. C'est la nature qui choisit ! En revanche, un couple de brabançons ne peut avoir que des brabançons. Côté santé, il faut faire attention au train arrière et établir une demande concernant la dysplasie. Vous devez être vigilant, notamment en ce qui concerne les mariages.
Le compagnon de la reine de Belgique Les origines du petit brabançon sont floues : on ignore s'il descend de l'Affenpinscher ou s'il est le fruit d'un mélange de griffon barbet, de carlin et de cavalier kingcharles. Jadis, il chassait les rongeurs dans des étables ou des écuries, gardait les carrosses…, cela grâce à son caractère vigilant et à sa petite taille. À partir de 1890, le griffon est devenu très populaire en Belgique et a été croisé avec le carlin afin d'accentuer ses particularités physiques, ce qui a donné ces grands yeux, cette grande tête, ce coffre profond et ce corps cob si caractéristiques.
Le griffon à poil lisse était né. D'abord rejeté, il fut ensuite reconnu pour ses qualités exceptionnelles et renommé «petit brabançon». Au XIXe siècle, la reine Marie-Henriette s'est prise d'affection pour le griffon, puis la reine Astrid de Belgique a, elle aussi, aimé la race et a fait du petit brabançon un chien d'appartement.
L'esprit de meute Le petit brabançon a la particularité de pouvoir vivre en meute, c'est-à-dire avec plusieurs autres brabançons, mâles ou femelles. Aucune agressivité dans le groupe, ni envers les petits brabançons ni envers les autres chiens ! Jean-Pierre Gustin, éleveur de brabançons depuis un an, peut en témoigner : «J'ai des petits brabançons, des dogues allemands et des bouledogues français : tout le monde est ensemble !» Le mâle, sur ses gardes, reste en retrait face à un inconnu, tandis que la femelle et les petits lui feront fête. Si une personne entre chez vous il aura tendance à aboyer, car il a gardé cet instinct de sauver la meute. «Quand je leur donne à manger, dans un premier temps les adultes ne mangent pas. Le mâle se met en hauteur pour veiller sur son petit monde et surveille tout ce qui se passe dans la cour. Pendant que les chiots mangent, le mâle et la femelle surveillent alentour, puis, quand les petits sont repus, la femelle mange, et enfin le mâle… s'il reste quelque chose !» Avec lui, on peut dire que c'est "la femelle et les petits d'abord" !
Le petit brabançon est très joueur, et il vous faudra être attentif et vigilant car il monte un peu partout : sur les chaises, sur la table… Et c'est un petit chapardeur ! Il a besoin de bouger, il joue beaucoup ; c'est un petit chien dynamique, plus qu'un bouledogue français. Et «il est toujours content !» Jean-Pierre Gustin nous raconte comment il a découvert le petit brabançon : «Je regardais le site chiensdefrance, et quand j'ai vu la tête de ce petit chien j'ai craqué ! Il a une tête extraordinaire, avec un air très expressif. Il vous fait bien comprendre ce dont il a envie. Hyperaffectueux, il va se mettre contre vous, va vous rejoindre sur le fauteuil. Il est vraiment très agréable… et c'est un petit clown!» Jean-Pierre poursuit : «C'est un petit personnage appart entière, il fait partie de la famille. Il se met sur les pattes arrière pour se lever et il regarde, il est curieux, il s'intéresse à tout…» D'après S. Boulommier
Publié le 11/04/2010